التدقيق في المديونية الخارجية التونسية


ضيف

/ #17

2013-06-04 12:53

L’entêtement criminel
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Depuis le 14 Janvier 2011, MKN et les gouvernements l’ayant abrité, ont rejeté catégoriquement les appels de ‘‘suspension du remboursement des crédits en attendant les résultats de l’audit de la dette extérieure’’. Le prétexte ayant été vendu par le couple MKN-JA pour justifier leur refus, est d’éviter au pays une dégradation préjudiciable de sa note souveraine, qui empêcherait la Tunisie de sortir sur le marché international dans de conditions acceptables, et l’acculerait à se jeter dans les bras épinés des IBW dont le FMI. Pourtant les circonstances de la révolution justifiaient plus ou moins bien cette requête, de par leur caractère atténuant.
Malheureusement, durant 30 mois, la Tunisie a subi 5 vagues de révision baissière de son rating, jusqu’à se classer dans le groupe de la Jordanie ou de l’Arménie. Le taux d’intérêt auquel elle pourrait contracter des dettes sur les marchés internationaux va augmenter significativement, pour atteindre environ 8% sur 10 ans. En outres, les perspectives négatives entachant le rating ouvre la porte à de nouvelles dépréciations. A la prochaine dégradation (Ba3) par Moody's, la Tunisie intègrera le groupe de pays pauvres et surendettés tels que l’Angola, le Salvador, la Bolivie et le Bangladesh.
En revanche, si on avait accepté de suspendre le paiement du service de la dette (environ 8 Milliards de dinars depuis janvier 2011), on aurait enregistré les conséquences suivantes :
1) Essuyer une sérieuse dégradation du rating, sans toutefois risquer d’intégrer le groupe des pays insolvables
2) Réemployer les fonds dans le financement des investissements publics, d’infrastructure et de production
3) Achever l’audit de la dette extérieure pour en dégager la partie odieuse, éligible à l’abandon
4) Négocier le redimensionnement et le rééchelonnement de la dette dans de bonnes conditions
5) Faciliter la relance économique et la création d’emplois, pour recouvrer la sécurité et la stabilité sociale.