Retrait du prix Nobel a la criminelle de birmanie


Aung San Suu Kyi - dirigeante de l'opposition Birmane, secrétaire générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie et prix Nobel de la Paix en 1991 - fait aujourd'hui preuve d’une grande hypocrisie en appliquant sa politique de l'autruche. Son silence assourdissant à propos des massacres des minorités Birmanes persécutées depuis des décennies telles que les Rohingyas, Kachins, Karen, ou encore Shin, reste incompris.
Le cas des ROHINGYAS : Cette minorité ethnique de confession musulmane vivant depuis des siècles dans l’état d’Arakan à l'ouest de la Birmanie subit une politique d’exclusion et de répression. En 1982, les Rohingyas sont même déchut de leur nationalité birmane, faisant d’eux des étrangers dans leur propre pays. La situation est telle que l’ONU considère les Rohingyas comme « l’une des minorités les plus persécutés au monde ».
Depuis juin 2012, les scènes de massacre et de persécution se multiplient. Le peu de personnes qui se sont rendus sur place (ONG, rapporteur des Nations Unis,…) dénoncent tous l'état d’urgence, les exactions commises et les restrictions d’accès imposées par le gouvernement birman. Selon l’ONU, plus de 80 000 Rohingyas sont parqués et enfermés dans des camps alors que d’autres tentent de se rendre, au péril de leur vie, vers d’autres pays - dans lesquels ils sont refoulés ou exploités.
Un silence ‘coupable’ : Nous pensions que Vous, Madame Aung San Su Kiy, étiez véritablement l’icône de la Paix et le symbole de la résistance à l'oppression. Pourtant, vous avez longtemps gardé le silence face à ces opérations d’exterminations ciblées envers une minorité. Vous ne vous êtes même pas rendu sur place ! Il aura fallut plus de 120 000 déplacés, des centaines de morts ainsi qu’une extension des conflits dans d’autres villes de Birmanie (Mektila, Rangoun, Oakkan, Hpakant,…) pour que vous disiez « quelques » mots sur le sujet. Mais quelle déception pour les Rohingyas, le peuple Birman et la communauté internationale qui voyaient en vous un symbole de paix !
Des mots indignes d’un prix Nobel de la PAIX : Dans vos réponses aux journalistes, vous n’avez cessé de parler « de nécessité d’état de droit » et de « climat propice au dialogue ». Mais à aucun moment, vous ne condamnez les massacres envers les Rohingyas ! Vous dites juste être « triste » alors que tout être humain devrait être indigné et consterné face à ces massacres.
À la question de savoir si vous considériez les Rohingyas comme des citoyens à part entière de Birmanie, vous avez répondu : "cela dépend s'ils respectent les critères de la citoyenneté prévus par la loi". Ne savez-vous pas qu'une loi birmane a été votée en 1982 privant les Rohingyas de la citoyenneté et les rendant apatrides sur leur propre terre ? N’est pas là une manière indirecte de légitimer le nettoyage ethnique qui a lieu actuellement ?
Vous dites ne pas être « une magicienne » et qu’« il faut du temps ». Mais, c’est maintenant qu’il faut réagir dans quelques temps l’ensemble des Rohingyas seront expulsés ou exterminés et il n’y aura plus personne à défendre !
N’est-ce pas le rôle d’un prix Nobel de la Paix, de prendre position en faveur des opprimés et de dénoncer les violences? d’alléger les souffrances en appelant à la levée des restrictions d’accès pour les actions humanitaires?et d’encourager un dialogue sur le statut de citoyen birman des Rohingyas?
En réalité, nous constatons que malgré votre titre de prix Nobel de la Paix et votre responsabilité de député, vous n’avez entrepris aucune action (aussi minime soit-elle) afin d'entamer un dialogue sur la situation des Rohingyas. Au contraire, la proximité, dont vous faites part avec les autorités, nous font croire que vous vous désintéressez totalement des opérations de nettoyage ethnique visant les Rohingyas. Madame Aung San Suu Kyi, votre attitude est intolérable et insupportable et, vous discrédite auprès de Tous. La démocratie ne se limite pas à un prix, fut-il Nobel, mais se gagne au prix de combats incertains qui exigent une fidélité absolue en ses idéaux, en ses convictions et en ses principes moraux.
C’est pourquoi nous pensons que vous ne méritez plus votre prix Nobel de la Paix.